Grenoble - Nuclear Strike - 25/05/07

Encore et toujours un concert à EVE, ça commence à devenir une habitude... cette fois, c'est pour une soirée (qu'on croyait privée à la base) organisée par des étudiants anglais et qui porte le doux nom de "NUCLEAR STRIKE", le fly imitant le logo Lucky Strike (avec marqué smiley : "live performance" ça s'la pète, hein ?)... On a chopé ce plan par une connaissance de beuf, je savais pas qu'il fréquentait des gens intelligents, anglais de surcroît... Donc le raout consiste en un concert avec mini-première partie en début de soirée et moults DJs pour la suite. On débarque dans la salle vers 18h30, direction le frigo où il reste quelques binouses de la veille mais pas avant d'avoir balancé vite fait bien fait. Cette fois on avait à peu près le temps de la faire, dommage, Beuf s'est fait attendre, ce qui lui a valu une petite féssée à quatre mains à son arrivée. C'est donc un Beuf tout emoustillé par ce contact intime qui assiste au début du concert de notre première partie (j'ai oublié le nom désolé) : du reggae-ska joué par des djeunss sympas, c'était leur premier concert et franchement, ça s'entendait peut-être qu'on avait pas à faire aux Skatalites mais sûrement pas que c'était leur tout premier concert !... Donc bravo. Ils jouent 3/4 morceaux et on y va. Il y a peu de monde, encore moins qu'avant hier (ils se sont fait gronder par leur maman pour être rentrés à 00h40) mais ça va pas nous empêcher de gesticuler comme des possédés et de raconter le minimum syndical de conneries. Les "gros" sont là, comme d'habitude et foutent l'ambiance, comme d'habitude... Je me répète mais un merci immense et humble leur revient, c'est eux qui ont foutu le bordel à 70 % de nos concerts ! Je pense qu'ils méritent l'entrée gratuite à vie à nos concerts, oh et puis non en fait. Nan, sérieusement, ça tient pas qu'à nous et c'est bien connu que les organisateurs sont généralement des gros radins crétins qui comprennent rien à la vie (Smiley cherche des concerts, contactez-nous). On fait ce qu'on peut sur scène, techniquement ça sera un peu mieux que mercredi sinon rien à signaler de spécial, de toutes manières, le but de ces bafouilles n'est pas de vous faire le compte-rendu d'un passage scénique sans le son et la lumière mais plutôt de soulager mon ego démeusuré en vous racontant ma vie et des non-évènements qui n'interessent personne (et aussi de garder un souvenir de notre jeunesse pour quand on aura 34 ans et qu'on se souviendra plus de rien). Il a fait très chaud sur scène et nous avons le ventre vide. On nous a promis un BBQ pour après le gig donc on en bave d'avance. Hélas ! Trois fois hélas ! Notre repas se composera d'un seul et unique "hamburger" (au sens littéral, c'est à dire un steack à 20 % d'OGM entre 2 buns) juste de quoi s'ouvrir l'appétit et devenir fou... Heureusement que la bière nourrit son homme ! Putain, c'est quoi cette mode qui consiste à croire qu'un zicos peut vivre d'amour et d'eau fraîche (l'eau fraîche en moins, reste l'amour dans la mesure ou l'enculade est un acte d'amour) ? Mais le pire, c'est que le raisonnement était le même pour les techniciens et là ça craint... Ces types sont là pour bosser, sans eux rien ne se passe et il viendrait même pas à l'idée de qui que ce soit de leur préparer un bon repas... enfin, passons. Et pour ceux qui se disent "oulala la prise de tête, t'avais qu'à aller te prendre un sandwich", je leur répond : tu as tort et je t'encule. Oui je sais c'est pas poli mais c'est comme ça que sont les vrais jet-setteurs. Ceci n'empêche pas que l'accueil ait été bon, tous ces gens étaient tous super cool et avec des têtes bien faites et bien pleines... A un moment on se serait cru dans "L'auberge Espagnole" de Klapish, heureusement que ça a pas duré longtemps, j'peux pas blairer ce film... Genre "eh vous avez pas vu les russes ?" "Là-bas avec les espagnols..." Donc on mange notre amuse-gueule pendant que les DJ-sets commençent. Pas mal de styles electro sont représentés, ça va de la house à la "drum & bass légèrement hardcore". J'ai pas trop suivi surtout que je suis pas un danseur du tout donc direction la terrasse pour une bonne mousse et dire bonjour aux potes, l'astuce fomentée en douce par keulkeul quelques heures avant s'avera payante : l'animal avait pris soin de cacher 5 bières quelque part en prévision de ce moment (celui après le concert où t'as la gorge collée et que tu t'aperçois que t'as tout bu la bière entre 19h et 19h18) !... Je sais pas si je devrais raconter ça, on va passer pour des chiens ou des assoiffés en tous cas, si on l'avait pas fait on aurait pu sucer de la glaçe. Mais LE grand moment de la soirée fut quand le bar essaya de fermer. Tous les zoulous qui squattaient devant la salle se réveillent à ce moment-là et se disent : "tiens, j'vais prendre une ptite mousse avant que ça ferme, woua quelle idée originale, chuis trop fort moi". J'avais jamais vu un carnage pareil au bar de EVE... Faut dire qu'entretemps, du peuple est arrivé et il y a une ptite poignée de centaines de personnes réparties entre l'intérieur et l'extérieur. Donc 20000 gens fébriles et en manque se pressent contre le bar, ça joue des coudes à mort et visiblement les gonz qui s'en occupent n'on pas trop envie de laisser passer cette occasion de blinder la caisse-enregistreuse. C'est donc à qui montrera le + gros bifton ou ramènera le + de gobelets vides, on entend des cris qui fusent "ya pu d'gobelets rentrez chez vous" "enlève ton orteil de mon oreille !" "hostie de calice ! c'est mes verres ça, cheum !" "remplis-moi ma bouteille plastique contre 3 € !" J'étais mort de rire, pour une fois que j'assiste à une scène du style dans cette salle... J'ai toujours pas compris comment on a fait mais en 3 minutes on avait 8 binouses !On s'est même fait tancé en quebecois (faut dire que j'étais "involontairement" en train de lui subtiliser ses gobelets)... Mais je vous promet qu'on a doublé personne, on n'est pas comme ça... Il a suffit qu'on montre notre gros billet pour que le serveur soit tout à nous (travailler + pour gagner +, vous vous souvenez ?). Perso, je me suis arraché dès que j'ai eu 4 verres dans les mains, laissant beuf qui implorait le mec de lui re-remplir un gobelet félé qui avait fui (perte = 1 gorgée). Je me demande vraiment pourquoi il me rappelle Homer Simpson à ce point-là, des fois. Le temps d'avaler ce breuvage durement acheté, il se fait déjà 2 h... et il fait sommeil aussi. Donc on dit salut et merci à tout le monde et on rentre à la maison faire dodo. Voilà, c'est fini.
La prochaine fois je vous fais un vrai roman avec des chapitres et une histoire d'amour.

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